Le Gant Noir

Le Gant Noir 

Le départ : une main gantée qui traverse non seulement l’œuvre mais toutes les œuvres comme une frontière, comme la marque d’un étonnement, ou d’une séquestration, ou d’un refus, aptes toutes ensembles côte à côte à traverser toute une galerie. Une main opaque et chaude, une main voilée et des doigts qui enferment, mais une main. La main de qui peut-on se demander?

Tout en haut comme tout en bas de chaque œuvre des lignes, des couleurs, des treillis, de l’informe, des choses légères, gracieuses, oubliées ou réfléchies. Elles s’étalent au-dessus comme en dessous des personnages en traces délicates ou en noir et blanc très dur comme dans les découpages/collages où les codes d’affichage sont transgressés.

Au centre toujours, cette main-masse d’adulte qui fonde la série et ne cesse de s’imposer et de nous interpeller, comme si nous retournions tant par le fond comme par la forme à jamais à l’âge enfantin du « pourquoi ». Les regards volontaires, de peur ou d’étonnement, c’est selon, semblent nous glisser quelques bribes de réponses indicibles, mais à peine. On y plonge et c’est tout.